Mon féminisme me vient d'une colère profonde et de l'enfance : colère face à mon frère qui avait droit de faire plus de choses que moi ( se battre, être plus vulgaire),
, face au traitement que j'ai pu subir " poupée" et une agression sexuelle...
Tout ça, et le reste, et ce que j'ai lu : c'était d'abord une violence à tuer, un mépris des hommes, la volonté de domination. Puis, comme Toi,
@Imago , j'ai laissé l'amour entrer, je me suis radoucie, j'ai compris que la violence venait de ma peur. Finalement, j'utilise le mot féminisme si besoin aujourd'hui, mais je pars surtout du principe de l'individu et de son comportement individuel. Je ne renie pas l'utilité des études sociologies et des actions, sur lesquelles je m'informe volontiers, mais ce n'est pas ma branche. Je sors des cases "homme-femme" pour appréhender la situation d'un point de vue d'une discussion individuelle.
Les situations de sexisme m'énervent toujours autant, mais je comprends que dans certaines on peut agir, et dans d'autres non, en tout cas pas tout de suite. ( ex : dans le groupe d'amis, pendant un repas, qui est en cuisine, qui est assis à table? hé oui...j'ai gueulé une fois MAIS... les femmes n'ont pas laissé les hommes entrer en cuisine...)
J'ai toujours une part de peur, surtout après avoir vécu une relation de maltraitance en début de relations amoureuses. J'ai aussi cette peur dû aux constantes pressions sexualisées que je vois un peu partout. Mais je suis contente de voir que les choses évoluent en moi et en dehors vers plus d'égalité et, surtout, vers la considération de l'individu. Je comprends que le principe de l'égalité homme-femme commence en moi, à partir du moment où je prends de la distance par rapport à ça et que je comprends en profondeur que c'est un cadre qui m'est étranger.
Le mieux que je puisse faire actuellement de mon point de départ, c'est le choix de mes ami.e.s et de mes partenaires , ainsi que la façon dont je me comporte. Mon ou ma partenaire partagera les tâches ménagères ou ne foutra pas un pied chez moi et désormais je ne laisse plus les hommes exclusivement assis et les femmes exclusivement en cuisine.
Dans toutes mes relations, je cherche quelqu'un qui me considère sur un pied d'égalité. Sinon, je m'en vais.
édito : Je me souviens avoir vu le visage d'une femme en couple maltraitée pendant des années par son compagnon. La vieille colère est revenue comme tout fraîche.
Je travaille encore sur cette violence qui est incroyable : un jour, elle deviendra peut-être ma force.