Je ne peux que être d'accord avec
@LuLa !
Il ne s'agit absolument pas de retirer aux gens non concernés leur pouvoir de s'exprimer. A travers l'art notamment, puisque c'est le sujet. Mais, en 2021, c'est si compliqué de comprendre que les concerné.e.s sont les plus à même d'exprimer, expliquer, crier, mettre en art, leur situation ?
Une personne qui ne sera jamais confronté à un éventuel stress de grossesse, avortement, ou même des règles et qui vient m'expliquer que "ma petite, quelle extrémiste tu fais, on ne peut plus rien dire", j'aurais, au mieux, envie de l'emplafonner.
Ce qui est problématique ICI, c'est qu'une personne, qui visiblement (d'après ses itw) n'a jamais été confrontée à une IVG, se positionne du côté d'une personne qui y a eu recours. A priori, Tarik est un homme dépourvu d'utérus (my bad si ce n'est pas le cas) et n'y sera jamais confronté. Il est diffusé sur une des émissions les plus influentes de la tv française, après montage, sans un minimum de vérification ou coupe. Le partage de sa vidéo les réseaux sociaux (relayé par des anti-IVG) est tout de même à questionner. La plupart des titres est "Vianney a pleuré à chaudes larmes, trop émouvant

". Vianney qui est un artiste reconnu et aimé en France.
Il n'y a aucune remise en question de la part de média "influents". Perso, je m'en fiche qu'on regrette ou non son avortement, qu'on y ait eu recours pour X ou Y raisons, qu'il s'agisse d'une fausse couche, d'une IVG ou d'une IMG. Chacun a le droit de s'exprimer sur la perte d'un enfant, qu'il s'agisse d'un embryon, d'un deuil périnatal, d'un enfant que l'on n'a pu concevoir, etc.,etc. Je suis juste extrêmement fatiguée qu'on parle en mon nom, sans mise en contexte ou remise en question. Et qu'on diffuse ça sur TF1, un samedi soir, dans une émission populaire, sans faire un minimum de pédagogie (a priori c'est à nous, féminazies, de le faire

).
Ça me fait d'autant plus rire (non) que dès qu'un homme (blanc-riche-hétéro-on a la bingo) s'exprime sur un sujet qui ne le concerne pas, on le défende. Si, demain, en tant que blanche, je publiais une chanson sur la souffrance des personnes noires, titre qui serait problématique et stigmatisant, me trouverait-on autant d'excuses ? Je n'ai pas la réponse, je veux bien tenter avec ma voix de casserole